Théo CASTAGNON : tourné vers demain
Quand il n’ondule pas au cœur des défenses adverses, avec les Espoirs tarbais, crampons aux pieds et ballon ovale vissé sous le bras, Théo Castagnon esquive les coursières des éleveurs gascons, pour assouvir sa soif d’adrénaline.
Au terme de deux saisons d’apprentissage dans les rangs de l’école taurine, le citoyen d’Ugnuouas, dans les Hautes-Pyrénées, a conquis le titre de champion des jeunes écarteurs, courant septembre, dans les arènes de Gamarde, aux côtés du voltigeur Thibaut Larrère. « Forcément ce sont de bons souvenirs qui me reviennent. Je n’étais pas très serein, mais j’ai été bien conseillé par les moniteurs Rémy Latapy et Christophe Mallet ». Le premier des deux sera d’ailleurs son chef de cuadrilla, l’année prochaine, tandis qu’il vient de s’engager avec l’équipe de promotion de la maison Deyris. « L’avantage, avec l’école taurine, c’est qu’on a l’opportunité d’écarter chez tous les ganaderos, cela facilite le choix quand il faut ensuite s’engager sur la durée ».
Après un hiver consacré à ses autres passions, le rugby et la chasse, sans occulter ses études en BTS qui nécessitent un investissement soutenu, Théo Castagnon reprendra le chemin des arènes, avec bien ancré dans sa mémoire cet homme qui n’est pas pour rien dans sa décision de revêtir le boléro. « Je suis la course landaise depuis tout petit, mon père est un passionné. Marciac, Riscle, Maubourguet, Nogaro… ce n’est pas si loin de la maison. Un jour, à Mimizan-plage, je me suis essayé face à un torillon. Jean-Louis Deyris m’a vu et m’a incité à m’inscrire à l’école taurine. J’avais déjà cette idée en tête, alors j’ai suivi son conseil ».
Le partage, l’ambiance, la camaraderie sont des mots qui reviennent souvent dans la bouche du jeune lauréat, qui ne manque pas d’ambitions pour l’avenir. « Se qualifier pour le championnat des secondes serait bien ». Les qualités de Théo ont déjà attiré l’attention des observateurs. Dans quelques mois débutera une nouvelle aventure, en vert et blanc. Souhaitons-la lui à la hauteur de ses espérances.
Fabrice LAFOURCADE
