Un père écarteur, un frère aîné sauteur, difficile pour Thibaut Larrère d’échapper au virus de la piste. Pourtant, malgré aussi quelques années de pratique de la gymnastique, sport souvent précurseur, l’attrait pour la course landaise ne fut pas spontané.
« Il a fallu que mon frère Louis m’incite un jour, dans les arènes du village, à travailler des vaches du ganadero Richard Lataste, dans le cadre d’un entraînement, pour que je prenne goût à la discipline ».
Précédemment titré champion des jeunes sauteurs, Louis Larrère sévit aujourd’hui dans les arènes les plus renommées, auprès des cadors de la voltige. Depuis deux saisons, son frère cadet Thibaut a quant à lui peaufiné la qualité de ses sauts sous les couleurs d’Aventura d’abord, dans l’équipe de promotion de la Dal-Armagnacaise ensuite. Il restera d’ailleurs fidèle à Cathy Agruna en 2025 et sera à l’affiche de spectacles lors desquels il devra honorer les lauriers récemment glanés à Gamarde, non loin de la demeure familiale.
« Ce jour-là, Louis était derrière moi pour me conseiller, me motiver. Il avait à cœur que je gagne, quelques années après lui. Je l’emporte de justesse, ce fut un bon moment de partage. Les sensations sont difficiles à décrire, mais intenses à vivre ».
Conscient des progrès qu’il lui reste à accomplir pour un jour s’ouvrir lui aussi les portes de la Formelle, le jeune rugbyman de Mugron n’entend pas aller trop vite. Sa nouvelle passion occupe déjà l’essentiel de son temps, lors de la période estivale. Il lui faut donc trouver un juste équilibre.
« Je travaille en alternance avec mon père, il me facilite les choses pour que je puisse allier investissement dans l’entreprise et prestations dans l’arène ».
La saison des courses à présent terminée, l’hiver permettra à Thibaut de dessiner plus précisément les contours de ses ambitions futures. Et pourquoi pas un jour partager la piste, une saison durant, avec son aîné… L’avenir le dira.
Fabrice LAFOURCADE